Comprenant différents types d’obligations émises par les États ou les entreprises, le marché des obligations est aujourd’hui l’un des plus diversifiés qui existe. Pour trader sur ce marché, les investisseurs doivent analyser les facteurs qui pèsent sur le prix des obligations à savoir : la prime de risque et les taux d’intérêt. Sans oublier que les décisions des banques centrales peuvent aussi fortement influencer la valeur des obligations. On vous explique tout sur ce marché à travers ce contenu !
Une obligation est un titre de créance émis par une collectivité territoriale, un État ou une entreprise afin de se financer sur les marchés financiers. Quand un investisseur achète une obligation, il fait ainsi un prêt à l’émetteur. En échange, l’organisme émetteur s’engage à lui verser des coupons (intérêts réguliers) et à rembourser son capital une fois le titre arrivé à échéance.
Une obligation a trois principales caractéristiques : valeur nominale, Duration et coupon.
Souvent sur une base semestrielle ou annuelle, le coupon est la rémunération perçue par les détenteurs d’obligations. Son montant peut être variable ou fixe.
C’est la durée de vie d’une obligation. Une fois qu’elle est atteinte, l’émetteur a le devoir de rembourser le capital emprunté. Cette durée est variable et peut aller de quelques mois à des dizaines d’années.
La valeur nominale est le montant du capital emprunté. C’est la valeur de l’obligation au moment de son émission.
On peut distinguer parmi les différentes catégories d’obligations :
Ce sont des titres sans date d’échéance fixe. Ici, les intérêts perçus sont considérés comme une rémunération à vie.
Elles permettent à l’investisseur de convertir les obligations en actions de la société émettrice. Les conditions et la date de conversion sont déterminées à l’avance.
Elles sont émises par les entreprises pour financer leurs projets de développement ou leurs propres investissements. Des fois, elles permettent juste de refinancer leur dette existante.
Elles sont émises par les gouvernements pour financer leurs dépenses publiques. Elles sont souvent moins risquées comparativement aux obligations d’entreprise.
Les agences de notation attribuent des notes aux émetteurs d’obligations en évaluant leur solvabilité. Pour ce faire, elles tiennent compte de leur capacité à honorer leurs engagements financiers. Le but de tout ceci est donc de fournir une indication aux investisseurs sur le risque éventuel de défaut de l’émetteur.
Fitch, Moody’s et Standard & Poor’s sont les principales agences de notation. Elles se basent sur de nombreux critères pour effectuer leur évaluation : la conjoncture économique, l’endettement, la santé financière de l’entreprise, la qualité de la gestion, etc.
Il existe fondamentalement deux sortes de classifications d’obligations : les obligations à haut rendement (High Yield) et les investissements de qualité (Investment Grade).
Le prix d’une obligation est principalement sous l’influence des taux d’intérêt directeurs et de la prime de risque.
Dans la détermination du prix des obligations, les taux d’intérêt directeurs jouent un rôle clé. Ils servent de référence pour les taux d’intérêt du marché et sont fixés par les banques centrales. On assiste généralement à une hausse des taux d’intérêt sur le marché obligataire quand les taux directeurs augmentent. Cela entraine notamment la diminution de la valeur des obligations existantes.
Inversement, on assiste à une baisse des taux d’intérêt sur le marché obligataire quand les taux directeurs baissent. Cela fait monter la valeur des obligations existantes qui deviennent plus intéressantes pour les investisseurs.
On peut, selon le niveau de risque, regrouper les obligations qui sont des titres de dette émis par des pays ou des entreprises. Généralement, les investisseurs comparent le rendement des obligations d’État (sans risque) à celui des obligations de sociétés. La prime de risque se reflète alors dans les écarts de rendement. C’est la rémunération supplémentaire exigée par les investisseurs pour acheter des obligations plus risquées.
Parmi les facteurs pouvant influencer la prime de risque, on peut citer : les conditions du marché, la liquidité de l’obligation, les perspectives économiques, la santé financière de l’émetteur, etc. On comprend ainsi que pour attirer les investisseurs, un émetteur ayant une santé financière peu solide doit offrir une prime de risque plus compétitive. La conséquence sera alors la diminution du prix de l’obligation et l’augmentation du rendement exigé.