Le footprint est un outil graphique puissant. En permettant aux traders de voir en détail les interactions entre vendeurs et acheteurs sur les marchés, il leur offre la possibilité d’étudier les transactions elles-mêmes au lieu des tendances qu’elles forment. Dans ce contenu, on vous présente les composantes de l’orderflow, les outils qu’il utilise et la façon dont il faut s’en servir.
Le trading footprint orderflow est une technique d’analyse des marchés financiers qui se base sur l’observation des ordres de vente et d’achat. Il vous permet de visualiser les déséquilibres entre la demande et l’offre en vous indiquant les niveaux de prix importants.
L’orderflow peut être analysé à l’aide de divers indicateurs comme : les Footprints, le Tape Reading, les Volumes ou les Delta. Il s’agit donc d’un élément fondamental de l’analyse des marchés financiers : il sert à mieux comprendre la dynamique à un niveau de prix particulier.
Vous aurez donc la possibilité de voir les zones où les vendeurs et les acheteurs sont les plus actifs, ce qui peut impacter fortement la direction des cours. L’utilisation du trading footprint orderflow améliore l’efficacité des traders en leur permettant de prendre des décisions de trading plus mesurées.
Certes, l’orderflow est encore une composante peu connue du trading, mais il devient essentiel quand on souhaite trader avec des unités de temps court.
Traduit littéralement, l’order flow signifie « le flux d’ordre ». Il représente donc le flux des vendeurs et des acheteurs à un instant donné pour un niveau de prix. Deux éléments le composent l’orderflow : le Time and Sales (ou Tape Reading) et le carnet d’ordres.
C’est le carnet d’ordre. Il renferme les ordres à prix limité en attente d’une contrepartie à un instant donné. Il faut savoir que ce ne sont pas les ordres limités qui font bouger le prix, mais plutôt les ordres au marché.
Le carnet d’ordres ne renferme pas tous les ordres en attente. C’est là justement sa limite. Il y a encore des institutionnels qui continuent de passer leurs ordres au téléphone. Ceux-ci n’apparaissent pas dans le carnet d’ordre. Certains parmi eux mettent des ordres « bidon » pour duper les petits intervenants et les retirent avant qu’ils soient exécutés.
Le DOM fournit cependant une information cruciale : la liquidité d’un marché. Lorsqu’un DOM est vide, c’est que la volatilité peut tout entraîner sur son passage, car la liquidité chute. Cette situation se produit souvent quelques minutes avant la publication d’une information économique majeure.
Encore connu sous l’appellation « Tape Reading », le « Time and Sales » renferme l’intégralité des ordres exécutés au marché avec le volume et le niveau de prix associé. S’il est vrai que sa représentation classique ne permet pas une exploitation facile, il faut savoir que c’est la composante qui détient le plus de données.
Le footprint est une empreinte authentique du prix. Sur une même ligne, il vous permet de visualiser les prix des ordres au marché exécuté l’Ask et au Bid. C’est uniquement les ordres au marché qui y figurent. Vous avez donc accès aux véritables transactions. Ce n’est pas comme le carnet d’ordres qui comme on a mentionné précédemment, contient seulement les ordres à fort potentiel.
Les traders trouvent énormément de données sur ce type de représentation. Les niveaux de résistances et de supports apparaissent en temps réel. On voit clairement la puissance vendeuse et la puissance acheteuse à un niveau de prix particulier. Mais ce n’est pas tout !
Avec un graphique en mode Reversal (graphique où un nouveau chandelier japonais s’ouvre lorsque le prix retrace le sommet du dernier chandelier d’un nombre donné de points), les zones d’encombrement où se déroulent les batailles entre vendeurs et acheteurs sautent directement aux yeux.
On voit aussi la vitesse à laquelle se déroulent les échanges lorsqu’on est devant le prix. Même les gros ordres des institutionnels qui s’efforcent de vouloir rester discrets dans le « Time and Sales » sont mis à nu.
Pour voir toute la dynamique des prix, il est clair que les 4 données OHLC (Ouvertures, Plus Haut, Plus Bas, Clôture) ne sont pas suffisantes. On s’aperçoit en même temps qu’on se prive d’informations décisives pour faire de l’intra-day ou du scalping. Il suffit de voir comment on interprète l’évolution du cours au sein d’un chandelier avec l’orderflow pour s’en rendre compte. On comprend alors que l’idée est de bien comprendre la stratégie des autres intervenants et non de chercher à maitriser sa propre psychologie.
Sur la plupart des plateformes de trading, on a seulement une donnée partielle : le Time and Sales (limité à la dernière transaction) et le Carnet d’ordre (DOM).
On peut aussi se référer au Volume par prix pour visualiser sur quels niveaux s’est déroulée la majorité des transactions. Sur le graphique, ce volume par prix se trouve sur le côté gauche. Les barres sont plus longues lorsque le nombre d’échanges à un niveau de prix donné est important.
Le niveau de prix où le nombre d’échanges est le plus élevé est appelé le POC (Price Of Control). Celui-ci est souvent marqué par un trait bleu sur le graphique. En range, lorsque le cours s’éloigne du POC et gagne une zone où il y a très peu de volume, il revient vers le POC en faisant demi-tour.
Les acteurs du marché passent vendeurs à tout prix quand on sort du range. Le prix se décale alors rapidement vers le bas. Cependant, ce n’est pas parce qu’il y a assez de vendeurs que le prix bouge, mais plutôt à cause du fait qu’en face, on a très peu d’acheteurs pour faire la transaction. Le carnet d’ordre se vide alors très vite avec tous ces ordres au marché ATP.
En fin de compte, les vendeurs rachètent leur position aux derniers vendeurs après avoir pris leurs bénéfices. Cela s’observe notamment par la stagnation du prix et l’augmentation des volumes.
Chez certains brokers, c’est le profil de volume par prix qui est ce qui se rapproche le plus de l’orderflow. Il est d’ailleurs très pratique pour le swing trading.
Toutefois, il faut faire attention à la catégorie de titres que vous suivez. Par exemple, il n’existe pas de réels échanges entre acheteurs et vendeurs sur le marché des CFD. Par conséquent, il n’y a pas non plus de volumes. Ici, la contrepartie est assurée par le broker, ce qui fausse naturellement les données de volumes.
Vous devez donc faire attention à tous ces éléments avant de vous lancer.