Sur les marchés boursiers, la notion de la volatilité est quasiment incontournable. Elle peut être bonne ou mauvaise, parfois très forte ou faible. Pour réussir, il est essentiel que les opérateurs et les traders sachent la reconnaître aisément et apprennent à la gérer. Dans ce contenu, nous vous aidons à distinguer les différences entre une bonne et une mauvaise volatilité.
Dans le contexte et le cadre conceptuel d’une distribution probabiliste, la volatilité est fondamentalement une mesure de la dispersion autour d’une valeur moyenne. Du point de vue du risque de marché, cette distribution probabiliste est celle des rendements normaux ou log normaux. Les modèles et facteurs de risque de crédit sont également sensibles aux changements de volatilité. Il en est de même pour les autres types de facteurs d’attribution de risque interférant avec l’univers financier.
Il est possible de distinguer la volatilité implicite de la volatilité historique sur les marchés financiers. L’indice VIX par exemple, donne des renseignements sur la volatilité des marchés. Les traders peuvent traiter cet indice par le biais de CFD ou de contrat à terme (futures).
Simplement en se basant sur une mesure de la volatilité, on remarque donc qu’il est possible de développer une mesure du niveau de tolérance au risque. La volatilité vous aide à quantifier l’appétit de l’investisseur pour le risque. Par exemple, il n’y a que très peu (ou pas du tout) d’appétit pour la volatilité elle-même quand l’investisseur présente une « aversion pour le risque ».
Prenons un exemple pour illustrer la chose : sélectionnons les actions dont la valeur bêta est inférieure à 1,00 (ou très inférieure). Un investisseur « preneur de risques » devrait préférer des niveaux plus élevés de volatilité. Logiquement, ce sont les actions avec une valeur bêta supérieure à 1,00 et au-delà qu’il devra choisir.
Toujours sur le plan du risque, un investisseur « neutre » doit avoir un appétit très équilibré pour la volatilité. Il devrait par exemple opter pour les actions dont la valeur bêta est égale ou supérieure à 1,00.
La volatilité et les marchés financiers sont indissociables. Pour réussir à la dompter, il est important de la comprendre. Il va de soi qu’un risque plus élevé doit toujours s’accompagner d’un niveau de rendement potentiel plus élevé : c’est la règle d’or de l’économie financière !
Selon les cas de figure, la volatilité peut se présenter bonne ou mauvaise. Voici les points clés pour vous aider distinguer la bonne de la mauvaise :
Pour une position ou une transaction particulière, le « court terme » dépend toujours de la position ou de la transaction que le trader traite en ce moment-là. Chacune d’elles représente en effet un pari sur la direction d’un marché (taux de change, taux d’intérêt, cours des actions, etc.) ou de la volatilité d’un marché.
Il est possible de se positionner :
Mais ce n’est pas tout ! Vous pouvez aussi être long ou court en utilisant des instruments de volatilité (s’ils sont disponibles) ou des options sur le titre sous-jacent (les options dans le cas du S&P500 ou les contrats à terme VIX par exemple).
Une position longue (long) de volatilité réalisera un profit lorsque la volatilité augmente. Prenons un exemple où vous achetez un Straddle. Le Straddle est une combinaison, en position longue, d’une option de vente et d’une option d’achat avec le même prix d’exercice. Quand la volatilité augmente (le titre sous-jacent s’éloigne du prix), vous réalisez un gain appelé « bénéfice d’exercice ». Un petit profit est aussi réalisé lorsque la volatilité implicite augmente, c’est-à-dire quand le marché prévoit de meilleures chances de s’éloigner du prix d’exercice. Et si la volatilité n’augmente pas, vous perdrez de l’argent au fil du temps puisque le maintien des positions longues de volatilité demande généralement un grand capital.
En position courte (short) de volatilité, si vous vendez un Straddle, votre position réalise un gain lorsque la volatilité n’augmente pas assez vite ou quand elle diminue.
Pour faire simple, une volatilité plus élevée est bonne pour vous quand vous êtes en position longue. Une volatilité plus élevée est mauvaise pour vous quand vous êtes en position courte. Et si vous êtes neutre par rapport à la volatilité et que votre position parie uniquement sur la direction du prix (une action qui descend ou monte par exemple), alors la volatilité en elle-même n’a pas d’effet sur votre perte ou votre profit à court terme. Cependant, son impact demeurera important à long terme.
À long terme, la volatilité est bonne pour vous, et cela même si vous ne négociez jamais la volatilité directement (pas de VIX, pas d’options, etc.). L’important pour vous consiste à réaliser des profits. La présence de la volatilité signifie qu’il y a du mouvement, que quelque chose bouge. Une forte volatilité indique que le prix d’une action se déplace beaucoup.
Vous seriez le meilleur trader au monde, une action dont le prix est constant (volatilité nulle) ne vous fera jamais réaliser de profit. La volatilité est donc bonne pour les traders à long terme, car elle leur offre des opportunités. Sans elle, il n’y aurait pas de traders ni d’opportunités de trading.
Une volatilité trop grande peut s’avérer dangereuse dans certaines situations. En effet, le risque et la volatilité vont de pair. Dans de telles circonstances, c’est généralement le mouvement dans la direction opposée à votre position qui fait mal. Ici, la forte volatilité signifie que par rapport au portefeuille, l’évolution défavorable et les pertes sont trop importantes.
En soi, une forte volatilité n’est pas mauvaise. Elle le devient si elle est combinée à une mauvaise gestion du risque (souvent dû à des positions de taille trop importante par rapport à celle du portefeuille). Les investisseurs exigent un risque faible et un rendement élevé. Les choses peuvent donc rapidement se compliquer si vous gérez de l’argent pour vos clients en tant que gestionnaire de portefeuille professionnel.
Par exemple, prenons le cas de deux gestionnaires qui, avec une volatilité différente du portefeuille, gagnent en moyenne 10 % par an chacun. Toutes choses étant égales par ailleurs, la majorité des investisseurs rationnels choisiront celui qui présente une volatilité plus faible (donc un risque plus faible).
À court terme et dans une transaction donnée, l’influence de la volatilité dépend du fait qu’elle soit courte ou longue. La volatilité n’a pas d’effets directs sur votre position lorsque vous êtes neutre par rapport à elle. Toutefois, une volatilité plus élevée peut faire augmenter vos revenus comme vos pertes.
À long terme, c’est grâce à la volatilité qu’on arrive à spéculer sur les marchés. Sans que les prix ne changent, vous ne gagneriez jamais d’argent même lorsque vous êtes un investisseur à long terme.
Quand apparait une crise des marchés, la volatilité peut grimper et atteindre des sommets. Cela indique qu’il y a plus d’opportunité sur les marchés. Mais attention cependant, car il faut garder en esprit que le risque pour votre portefeuille se retrouve décuplé.
En conclusion, on dira que oui, la volatilité peut être mauvaise ou bonne. Il faut savoir s’y adapter. Les deux cas de figure existent et il ne s’agit pas uniquement d’une différence mathématique. C’est aussi une différence appréciable sur votre portefeuille. Assurez-vous d’être toujours dans le bon lot du marché au bon moment !